Il faut cultiver notre jardin
Qui penserait que l’on peut danser le Lac des cygnes, ou jouer la Symphonie fantastique, sans avoir répété, travaillé, fait ses gammes et ses arpèges, son travail à la barre et ses assouplissements ?
Qui oserait dire que toutes ces heures de travail, d’entraînement, ne sont pas productifs ?
Or, trop souvent, les entreprises qui s’engagent sur la voie de l’innovation imaginent un Eurêka qui émerge de rien, comme un lapin du chapeau. Là encore, elles oublient les heures et les jours de travail du prestidigitateur.
Non, on ne se réveille pas, un beau jour, à partir de zéro, pour jouer la 5ème symphonie. Ni pour imaginer un nouveau produit, concevoir un nouveau procédé, proposer une solution originale à son client.
La créativité, cela se travaille, et s’entraîne dans la longueur. Le pianiste perdra sa virtuosité, le sportif réduira ses performances, s’il interrompt son entraînement.
Innover, c’est un état d’esprit, constitué d’optimisme et de bienveillance, de travail et d’enrichissement collectif.
Mais aussi de courage, le courage de ne pas avoir peur d’interpeler ses idées préconçues ou ses certitudes, de revenir en arrière, de (se) poser des questions.
La démarche d’innovation ne peut pas être conduite par la machine ; elle doit être menée par les équipes.
« Les ordinateurs sont inutiles, ils ne servent qu’à donner des réponses » (Picasso).
Sic transit mundi.