Aux grands mots les petits moyens
Serais-je prude ? En effet, j’ai la phobie des grands mots.
Et mes oreilles sont continuellement agressées. J’entends ici éructer sur la disruption. Bavasser sur la différence entre innovation de rupture et innovation incrémentale. Là, c’est d’holacratie ou de lean qu’on se gargarise. Ailleurs, on jargonne sur l’inbound marketing…
Il me semble que l’ivresse des mots nous gagne, mais nous n’avons plus l’esprit clair.
Et je constate que le sens concret de tous ces grands mots a été perdu. N’oublie-t-on pas que la disruption est simplement une rupture, ou que derrière « innovation » se cache un petit mot bien plus signifiant, le mot « nouveau ».
Quant à moi, je préfère parler simple et clair. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement » disait Boileau. Un problème énoncé avec des mots simples se résout concrètement bien plus efficacement.
Deux petits exemples d’énoncés sans jargon :
- Quel produit ou quel service répondrait à l’évolution des besoins de mon client ?
- N’y a-t-il pas une manière plus efficace de travailler ?
Grâce à des formulations simples, il ne nous reste alors plus qu’à nous mettre au travail, à la mise en œuvre de solutions avec du bon sens.
Le monde est déjà suffisamment complexe sans rajouter une couche de grands mots !
Sic transit mundi.