Achille et Ulysse
La sémantique guerrière est couramment utilisée dans le monde de l’entreprise.
Guerre économique, bagarre concurrentielle, rapport de force avec les clients, conquête de nouveaux marchés, stratégie offensive… Sun Tzu et Clausewitz ont été mis à toutes les sauces, du marketing au commercial, du management aux achats, de la finance à l’innovation.
Mais, à la fin, qui gagne ?
Achille, c’est la force. Si le valeureux Achille tue Hector, il mourra sous les murailles de Troie, atteint au talon par une flèche lancée par Pâris, guidé par Apollon.
Ulysse, c’est la ruse. Il met fin aux dix années de guerre de Troie avec son cheval géant de bois, dans lequel il s’est caché avec son escouade. Toujours grâce à son intelligence, il déjoue les entourloupes des sirènes séductrices, de Polyphème le cyclope, de Circé la magicienne…
Qui gagne, le renard Ulysse, ou le lion Achille ?
Face à la force, l’entreprise qui gagne, c’est la plus rusée. Mieux vaut être malin et débrouillard, habile et imaginatif, astucieux et inventif, que d’affronter brutalement et frontalement l’adversaire.
Parce que celui qui rentre chez lui après la guerre, ce n’est pas le fort Achille, c’est le rusé Ulysse.
Sic transit mundi.